CONSULTATION ET DEVIS

Le patient potentiel est vu en consultation préalablement à l’intervention pour valider la faisabilité de cet acte dans son cas particulier, ainsi que pour recevoir un dossier adapté comprenant un devis et des informations. Le dossier sera rendu signé le jour de l’intervention au praticien, lequel en remettra la copie au patient, qui doit être légalement en possession de ces documents.

En cas d’éloignement important, il est cependant possible de prédire la faisabilité de l’implantation en envoyant des photos suffisamment explicites. L’affaissement y est immédiatement visible et un rendez-vous peut dès lors s’envisager, avec toutefois des réserves de dernière minute dans cette situation particulière car la qualité de la peau n’a pu être testée.

 

Pour information, le coût de ce type d’implantation effectuée à l’EASYLIFTcenter® de LYON se calcule en fonction du nombre de zones traitées, à raison de 1500 € TTC par zone, soit 3000 € TTC à la quarantaine (2 zones), 4500 € TTC à la cinquantaine (3 zones) et 6000 € TTC à la soixantaine (4 zones).

La correspondance avec l’âge n’est cependant que théorique car c’est en fait la qualité de la peau qui est le seul critère majeur de décision, laquelle sera précisée lors de la consultation.

 

Cette intervention se faisant en ambulatoire ne nécessite donc pas de séjour en clinique.

Etant sous sédation légère, le patient ne peut se rendre seul à son intervention en voiture.

 

Il n’est pas nécessaire de pratiquer des examens sanguins préalables, en revanche une injection d’antibiotique pendant l’intervention est faite systématiquement.

 

EASYLIFT® s’implante sous anesthésie locale avec des variantes de prémédication selon les patients. L’inspiration de gaz Kalinox (Oxygène et protoxyde d’Azote) permet de rendre l’injection de l’anesthésique très supportable.

 

La durée d’une procédure complète Easylift® est variable selon le nombre de zones à traiter, allant de deux heures pour deux zones (pommettes et tempes) à trois heures pour quatre zones (pommettes, tempes, bajoues et cou).

Ce temps est celui de la totalité de la procédure, de la prémédication jusqu’au repos post-intervention. Il inclut l’injection de l’antibiotique, le nettoyage de la peau, le dessin soigneux des implantations, l’anesthésie locale, l’implantation proprement dite des fils lisses (15 mn) puis des fils crantés et des clips (30 mn), le réglage de symétrisation, l’enfouissement du système haut, les sutures et enfin la remontée des tissus sur les fils crantés.

Un repos complet est prescrit durant 24 heures afin de minimiser les ecchymoses.

SUITES OPÉRATOIRES

Les suites sont étalées sur une semaine après laquelle il est classiquement possible de travailler.

Ce temps d’arrêt ne saurait faire l’objet d’un arrêt de travail pris en charge par un organisme de protection sociale.

On peut faire des suites opératoires cette description chronologique :

- Du 1er au 3ème jour, des douleurs parfois fortes, plutôt à type de  tension, sont ressenties en général sur le crâne et les tempes. Un traitement antalgique en trois degrés est prescrit au préalable.

- Du 3ème au 5ème jour, des œdèmes descendent du haut du crâne et modifient l’aspect du regard puis du bas du visage.

- Au 7ème jour les points de suture sont retirés. (Un seul point crânien par zone traitée)

- Au 8ème jour, même s’il faut se maquiller et jouer de sa coiffure pour une femme, ou bien porter une barbe de quelques jours pour un homme, il est possible de se rendre à son travail.

- L’aspect de la peau s’adapte rapidement et chaque jour voit s’améliorer le résultat, qui est déjà très satisfaisant à un mois. La dynamisation du regard en particulier est évidente.

- En cas de tendance aux ecchymoses, quelques œdèmes seront plus lents à s’évacuer, laissant quelques lourdeurs temporaires au bas du visage voire sur les pommettes pendant au maximum deux mois.

- Les sensations plus tardives sont à type de tensions persistantes sur le trajet des fils et sont très variables selon les personnalités et les activités. A terme, environ un an, qui correspond au temps de cicatrisation de la peau, les fils ne seront plus ressentis, sauf sur les tempes qui peuvent garder une sensibilité plus longtemps.

COMPLICATIONS

L’intervention se faisant sous anesthésie locale avec des instruments à pointe mousse circulant en superficie des tissus du visage, l’invasivité de l’acte est minimale. Il n’y a ni hématome ni risque d’atteindre et de blesser un quelconque élément profond comme cela pourrait être le cas au cours d’un lifting chirurgical. Des complications exceptionnelles voire inconnues à ce jour sont toujours possibles.

En revanche, une paralysie faciale provoquée par une pose de fils crantés est une chimère tout droit sortie d’un cerveau malveillant, car le nerf facial ne se situe pas du tout au niveau d’implantation superficiel de fils bien posés.

Il est tout aussi faux de dire que les fils cassent pendant ou après l’intervention. Ceci n’arrive qu’aux faibles fils résorbables dont l’utilité est négligeable.

COMPLICATIONS TARDIVES. (PUBl ART AFME SFME 2014)

Rares et liées au type de fils ainsi qu’à la qualité et l’expérience du praticien, - car il faut reconnaître que cette technique est “praticien-dépendante“ -, elles se divisent en quatre catégories,

-  Douleur persistante,

-  Infection,

-  Mauvais positionnement du fil (trop superficiel ou trop tracté),

-  Intolérance du patient à son intervention.

- La migration des fils crantés, décrite dans l’article précité comme l’une des complications, n’est pas possible avec EASYLIFT®, puisque tous les fils tenseurs sont connectés et auto stabilisent le système, bien qu’il ne soit en réalité que posé sur le crâne.

 

L‘impact crânien des fils constaté après quelques temps d’implantation (publication art SFME Dec 2016 ) est le témoin d’une tension importante appliquée aux fils lisses porteurs. Il ne s’agit pas d’une complication mais d’un fait observable et non négligeable. Il est nécessaire d’élargir la surface d’impact en multipliant les anses porteuses et en élargissant les fils.

Finalement on doit en retenir que toutes les complications sont gérées dans le pire des cas par l’évacuation du fil qui pose problème, et ce d’autant plus facilement que le fil est à 2-3 mm sous la peau et que l’interconnection de tous les fils les rend facilement repérables.

Par souci de transparence, voyons ces complications plus en détail ;

-  Douleurs persistantes ;  Plutôt à type de sensations désagréables (dysesthésies), elles sont fréquentes à bas bruit ainsi qu’aléatoires durant les premiers mois de l’implantation. Elles ne deviennent problématiques que si elles sont fortes et stables, ce qui est exceptionnel avec EASYLIFT® puisque les fils utilisés ne sont pas agressifs. Il en était autrement lorsque des fils hérissés de pointe agressaient le cuir chevelu. Il est donc actuellement exceptionnel de gérer une douleur en pratiquant le retrait des fils implantés, et un traitement anti inflammatoire assez court est en général suffisant.

- Infection ; Rare mais à redouter absolument par le praticien qui prendra toutes les mesures d’asepsie pour l’éviter, elle impose l’évacuation du fil rapidement, ce qui est très facile car ce dernier n’aura aucune accroche, puis d’assainir avec un traitement antibiotique. Le fil manquant sera remplacé un à deux mois plus tard. Les infections étaient plus fréquentes lorsque les fils accrochaient facilement les cheveux fins qui se retrouvaient introduits sous la peau. Leur gravité est essentiellement liée au type de germe responsable de l’infection.

-  Malposition d’un fil ; Un fil trop superficiel sera enlevé puis immédiatement remplacé, alors qu’un fil trop tracté sera relâché de quelques crans avec précaution. Dans les deux cas il s’agit d’erreurs techniques évitables.

-  Intolérance psychologique à l’implantation ; la complication la plus particulière est bien celle-ci. Elle peut s’observer chez un patient fragile –un fond dépressif est constamment retrouvé- qui ne peut supporter le changement d’aspect des premiers jours et qui reste bloqué sur ce stress, malgré la rapide amélioration de résultat. Tous les maux seront alors attribués aux fils. L’issue est variable et le patient doit être celui qui décide de sa  “désimplantation“, sachant qu’elle s’accompagnera d’une perte totale de son résultat. Elle peut s’observer aussi lorsque l’entourage du patient est particulièrement négatif et invasif, pouvant faire de la vie de celui-ci un enfer, qui mènera parfois à une désimplantation, à regret si le résultat est superbe. Mais que ne ferait-on pour un peu de tranquillité !?

REMISE EN TENSION POUR RÉACTIVER LE LIFTING

Un peu d’humilité nous oblige à constater que, comme toutes les autres techniques liftantes, la Top technique Easylift® n’est pas éternelle. En revanche, elle est la seule à disposer d’un moyen particulier et original pour se réactiver.

Cet avantage s’utilise tous les trois ans en moyenne, lorsque le résultat du lifting par EASYLIFT® commence à décliner, par action sur les seuls nœuds enfouis au sommet du crâne.

En pratique, on retrouve les nœuds enfouis sous le scalp depuis longtemps, normalement signalés par une petite lentille spécifique implantée dès l’origine, puis on les dénoue, on tire sur les fils lisses -bleus sur le schéma- pour gagner 1 ou 2 cm, ce qui va mobiliser les fils crantés liés aux tissus de la face, puis on renoue les fils avant de les enfouir à nouveau. Exactement le même geste que celui que l’on effectue lors de la mise en place des fils.

L’utilisation ancienne d’un fil de polyamide (Nylon) à dégradation lente favorisait une irritation du scalp mais aussi du crâne.

Avec Easylift®, il n’est plus utilisé pour cet usage que du fil de polypropylène dont le diamètre a triplé par rapport aux débuts de la technique, le rendant ainsi moins impactant sur le crâne et très fiable pour effectuer les retensions.

Remplacer le fil lisse par un fil cranté, en laissant croire qu’il procure un résultat infini est très prétentieux, car la possibilité d’une retension sera perdue. Cela interroge sur la pertinence d’une attache aussi haute et complexe sans ce bénéfice. Dire après deux ans de pose qu’il va durer dix ans est particulièrement incongru et fait bien peu de cas de la notion d’expérience.